touffe de gui, plante parasite : au gui l'an neuf


Photos de gui, plante parasite
"au gui l'an neuf !"

Photos de touffe de gui, plante parasite : au gui l'an neuf !
Photos de touffe de gui, plante parasite : au gui l'an neuf !

Fruits du gui, visqueux et collants à l'écrasement
Fruits du gui, visqueux et collants à l'écrasement

 Fixation de gui parasite sur la plante hôte, ici un pin sylvestre
  Fixation de gui parasite sur la plante hôte, ici un pin sylvestre

Le gui (du latin viscum, sous l'influence du francique *wîhsila ) est un sous-arbrisseau hémiparasite de la famille des Loranthacées, originaire des régions tempérées de l'ancien monde, que l'on trouve sur diverses espèces d'arbres feuillus ou résineux. C'est en Europe une plante traditionnelle, avec le houx, des fêtes de Noël et de fin d'année. On l'appelle aussi bois de Sainte Croix.

À Noël, et le jour de l'an à minuit précisément, la tradition, en Europe, veut que l'on s'embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie. La saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ».

Le gui est un sous-arbrisseau prenant, après quelques années, l'apparence d'une grosse boule vert jaunâtre de 50 cm à un mètre de diamètre. En hiver, après la chute des feuilles, il devient facilement repérable dans les arbres. Certaines branches peuvent atteindre 60 cm de hauteur.

Il est fixé à son hôte par un suçoir primaire de forme conique qui s'enfonce profondément jusqu'au bois, sans pouvoir pénétrer le tissu ligneux. Toutefois, l'accroissement du bois en épaisseur par la formation des cernes annuels finit par englober plus profondément ce suçoir. Celui-ci émet des ramifications latérales, les cordons corticaux qui s'insinuent et se ramifient sous l'écorce à la limite du cambium et du liber et émettent à leur tour des suçoirs secondaires. L'observation sur une branche coupée de l'enfoncement de ces suçoirs dans les cernes du bois permet de déterminer l'âge de la touffe, qui peut atteindre 30 ans.

Les tiges vertes, de section cylindrique, ont un mode de ramification dichotomique par suite de l'avortement du bourgeon terminal. Cette dichotomie n'est toutefois pas absolue, il peut arriver que plus de deux rameaux partent du même nœud. Les ramifications successives conduisent à la forme de boule, leur nombre permettant d'évaluer l'âge de la plante.

Les feuilles, vertes également tirant souvent sur un vert jaunâtre, sont simples, arrondies, sans pétiole et disposées par paires opposées à l'extrémité des rameaux. Leur limbe, coriace, de 5 à 6 cm de long, est parcouru par cinq nervures parallèles. Elles persistent 18 mois à deux ans faisant du gui une plante toujours verte.

Le gui est une plante dioïque, avec donc des touffes à fleurs femelles et d'autres à fleurs mâles, et une floraison en mars et avril. Il peut arriver que les touffes voisines soient imbriquées donnant l'impression de pieds hermaphrodites.

Les fleurs, sessiles, jaunâtres, sont groupées en petites inflorescences insérées au niveau des nœuds des tiges. Les fleurs mâles comportent quatre tépales qui portent les anthères sans filet. À la floraison, elles laissent apparaître le pollen sur leur face interne.

Les fleurs femelles sont très particulières aussi : elle comportent quatre tépales surmontant un ovaire infère soudé au réceptacle.

Les fruits donnés par les touffes femelles sont de fausses baies globuleuses de 8 à 10 mm de diamètre, d'un blanc vitreux, charnues et visqueuses, caractéristique soulignée par Virgile et Pline, d'où le terme de viscum. La pulpe est constituée de viscine, substance collante qui contribue à la fixation des graines sur les branches des plantes-hôtes.

Les fruits mûrissent entre août et décembre et ne germent qu'au printemps suivant.

(d'après Wikipédia)